La création d'un musée du Brexit en cours de réflexion

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musée du Brexit
Nigel Farage, ancien leader du parti Ukip, en faveur du Brexit. Crédit : DR

“Notre plan est de rassembler des souvenirs, des histoires et des éléments qui peuvent aider à préserver l’histoire de notre Nation. Notre objectif est de rassembler une collection qui rappellera aux générations futures, l’histoire de la lutte pour l’indépendance du Royaume-Uni”. Voilà ce que l’on peut lire sur la page d’accueil du site “The Museum of Brexit”, qui a été lancé fin mars.

Le quoi ? Oui, vous avez bien lu : le musée du Brexit. Gawain Towler, secrétaire de ce futur projet, confie que “l’idée de créer ce musée a commencé à se faire sentir depuis un moment, mais la réflexion et la planification actives n’ont commencé sérieusement qu’en janvier dernier”. Derrière cette proposition, le parti d’extrême-droite, Ukip. Gawain Towler en a été d’ailleurs un des membres actifs, avant de démissionner de son rôle de responsable des relations presse tout en restant en partie consultant.
Mais alors à quoi ressemblerait ce musée du Brexit ? “Nous sommes encore loin d’avoir décidé”, confie le secrétaire, “cela dépend plutôt de ce qui a été donné pour constituer la collection”. Car les instigateurs de ce projet ont lancé un appel à la population afin de rassembler divers objets qui seront par la suite exposés. “Nous souhaiterions récupérer des photos, des objets souvenirs ou des documents relatifs aux différentes campagnes politiques, comme des notes ou brouillons de discours majeurs, des journaux intimes ou autres, de ces 50 dernières années”.

Les personnes intéressées à fournir ce type d’archives sont invitées à se connecter sur le site du futur musée du Brexit, qui recensera “la liste de points de collecte régionaux”, mais elle esten cours de création”. Le secrétaire avance que pour l’heure aucun don financier n’est demandé. “Nous cherchons simplement à constituer une collection, nous rechercherons sans doute un financement plus tard”.
L’emplacement de ce musée n’a pas non plus encore été défini. “Mais les idées qui ont été suggérées jusqu’à présent comprennent les Midlands – Lincoln a été par exemple mentionné (près de Sheffiled, NDLR), ou le Nord-Est. Cependant, ce ne sont que des suggestions”, affirme Gawain Towler. Quand on lui demande si ce lieu a des visées politiques, le Britannique dément mais de manière nuancée. Pas spécifiquement, même si le musée se concentre sur la campagne de plusieurs décennies en faveur du Brexit. Cela étant dit, la campagne ne s’est pas déroulée dans le vide, donc il y aura du contexte politique, c’est certain”.
Ce qui est sûr, c’est que ce projet de musée du Brexit pourrait être très mal perçu par les citoyens européens vivant au Royaume-Uni, déjà dans le flou sur leur avenir dans le pays. “Dans ces cas-là, tous les mémoriaux de campagnes politiques pourraient être interprétés et considérés comme provocateurs, pourtant cela ne le devrait pas. Ce musée n’est qu’une tentative d’étude et de compréhension de l’un des événements politiques et constitutionnels les plus importants de l’histoire récente du Royaume-Uni, et par extension de l’Europe. La volonté de partager ces connaissances ne devrait pas être perçue comme une agression mais plutôt une manière de comprendre comment les choses se sont passées”.
Aucune date d’ouverture n’a été fixée ou du moins été envisagée. Gaiwan Towler confie que la recherche d’archives est avant tout la priorité du moment. Quant à savoir si le musée du Brexit sera gratuit, le Britannique explique : Ce serait merveilleux, mais cela dépendra de nos futures collectes de fonds”.
 

1 COMMENTAIRE

  1. “Lincoln, près de Sheffield”? Il ne faut pas vivre en Angleterre pour écrire cela! Ce serait comme écrire “Amiens, près de Lille”!

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