Ingénieur en informatique le jour, éditeur la nuit. Quand Lydéric Landry, au profil bardé de termes aussi exotiques que Linux, Java ou Spring Source décide, par amour pour la littérature, de publier des livres, commence alors l’aventure Liber Invictus.
Les mille et une vie de Lydéric Landry
D’abord journaliste financier en France et en Allemagne, bientôt passé à la banque, le Lillois d’origine s’installe à Londres il y a 20 ans. Banquier au pays des costumes rayés façon City, la consécration d’une vie ? Que nenni. Si l’écriture (« ce qui m’avait le plus plu dans le journalisme financier ») le titille déjà, il amorce d’abord une reconversion vers une autre passion : l’informatique. Il apprend tout par lui-même et est bientôt recruté par une grosse entreprise séduite par ce profil de quadrilingue français-anglais-allemand-néerlandais. Cette dernière langue comme tout Nordiste élevé à cheval sur la frontière franco-belge.
La BBC l’embauche ensuite au sein de l’équipe dédiée à la mise en place de I-Player. Suivent quelques années dans une « start-up qui n’a pas starté ! » explique-t-il en riant. « Une expérience passionnante », avec une progression fulgurante, soldée par un épuisement professionnel. L’appel de l’écriture résonne alors à nouveau : « J’ai pris mon carnet, je suis parti au parc et j’ai commencé à écrire mon premier roman ». Ce sera L’Essuie-Main de l’Empereur, « un roman historique complètement déjanté à la cour de l’empereur romain Commodus ». Y pointent l’humour et l’érudition de ce latiniste enthousiaste, qui cite de mémoire des passages d’Ovide ou Lucrèce. En parallèle, il remonte une activité de consultant en informatique.
Liber Invictus ou le livre invaincu
Liber Invictus (latin, quand tu nous tiens) est aussi un clin d’œil au poème Invictus et son célèbre Je suis le maître de mon destin / Je suis le capitaine de mon âme, popularisé par Nelson Mandela. Maitre de son destin, Lydéric Landry l’est certainement quand il décide de ne pas passer par quatre chemins en s’éditant lui-même, avec sa propre maison d’édition. En bon informaticien, il considère le livre comme « un fichier informatique. Un PDF certes très spécial, avec beaucoup de règles à suivre ». Mais rien de bien insurmontable pour cet autodidacte.
« J’utilise les outils de l’auto publication mais pour une maison d’édition. Impression par le système Kindle Desktop Publishing de Amazon, qui assure aussi en grande partie la distribution, moins cher et pratique, notamment avec le Brexit ». Suivent un recueil de citations, de poèmes de Victor Hugo et bientôt l’édition commentée d’une nouvelle de Maupassant, ainsi qu’un roman. À ces incontournables pour cet amoureux des grands auteurs classiques, le père de famille nombreuse ajoute une série de petits livres jeunesse. Dernier bébé : Le Poney d’Ollie. Avis aux amateurs, Liber Invictus accueille à pages ouvertes tout auteur « de bonnes histoires, bien écrites ».