Aurélien Collin avait pourtant tout pour être heureux : il venait d’être sacré champion de foot aux Etats-Unis avec son équipe de Kansas City ainsi que meilleur joueur de la ligue. Il avait de l’argent, connaissait le succès auprès des femmes. Mais à l’intérieur, le vide. C’est la découverte de Dieu, et plus précisément de la religion protestante, qui a changé sa vie en 2013. Ce témoignage, il viendra le livrer à l’église St Barnabas Kensington dimanche 16 décembre, lors du French Connect, sur l’invitation du révérend français, Jean-Luc Sergent.
“Je connais très peu l’Europe finalement, ce sera donc l’occasion pour moi de visiter Londres et cette église ainsi que de rencontrer de nouvelles personnes”, explique Aurélien Collin. Le Français de 32 ans vit en effet depuis 2011 aux Etats-Unis après avoir tenté de percer dans le monde du football professionnel en France, puis en Espagne, en Ecosse ou encore au Portugal. Il viendra parler de sa foi qui s’est, selon ses propos, révélée à lui en 2013. Sa rencontre avec Dieu, il en parle très librement et sans honte. “J’avais tout pour être heureux, mais je me suis rendu compte que la vie que je menais n’était pas celle que je devais mener”, lance le footballeur professionnel, “mon bonheur était toujours défini selon les performances de l’équipe sur le terrain ”.
Une révélation il y a 5 ans
Le trentenaire parle aussi du vide intérieur qu’il ressentait malgré l’argent, les rencontres et sa “vie parfaite du footballeur”. Aurélien Collin a grandi dans la banlieue parisienne dans une famille catholique mais non pratiquante. Dieu, il le connaissait déjà, il raconte d’ailleurs qu’il lui arrivait très souvent de prier avant de rentrer sur le terrain une fois devenu professionnel. Mais ce n’est qu’en 2013 qu’il découvrira sa vraie foi, celle du protestantisme. C’est sa future femme, rencontrée à Madrid lors de vacances, qui va l’amener à s’intéresser à cette branche de la religion chrétienne. “C’était une religion qui m’était complètement étrangère, je pensais même que c’était une secte”, confie le Français. De fil en aiguille, de rencontres en rencontres, le protestantisme va alors se révéler à Aurélien Collin comme étant son chemin de croix.
“Il a aujourd’hui le désir de partager son expérience et de redonner de son temps aux autres”, explique Joël Thibault, aumônier de sportifs de haut niveau et ami d’Aurélien Collin. C’est lui qui a fait le lien entre le footballeur et le révérend Jean-Luc Sergent de l’église St Barnabas Kensington. Dimanche 16 décembre donc, le Français sera présent pour rencontrer et échanger avec celles et ceux qui le souhaitent. L’événement est ouvert à tous. Mais juste avant, Aurélien Collin chaussera les crampons pour un match amical avec d’anciens joueurs de foot, comme David Ginola, Alou Diarra ou Patrick Suffo au Battersea Park jeudi 13 décembre à 7pm. Là aussi, l’événement est accessible à tout le monde.