Décidément, depuis le début de l’année 2019, tout sourit à Laurence Causse-Parsley. La Française, installée au Royaume-Uni depuis près de 25 ans, enchaîne les expositions et d’autres sont à venir. La prochaine, Liminal Space, se tient d’ailleurs du côté de Fulham en plein cœur du Brompton Cemetery, dans une chapelle du XIXème siècle tout juste rénovée. Jusqu’au dimanche 23 juin, le public pourra ainsi découvrir le travail de la Française, qui s’est lancée sur le tard dans l’art après une carrière dans le marketing.
“L’association des amis du cimetière m’a fait l’honneur de m’inviter à exposer mes tableaux. En tant que résidente de Fulham, cela signifie beaucoup pour moi et surtout cela va me permettre de m’adresser à un public plus local”, lance avec émotion Laurence Causse-Parsley. Les visiteurs pourront ainsi admirer “les paysages urbains” réalisés par l’artiste française qui les définit comme de “grandes peintures contemporaines utilisant des techniques mixtes et inspirées par le rythme, les perspectives, les couleurs et l’énergie de Londres et de son continuel renouvellement”. La capitale anglaise est une sorte de muse pour Laurence Causse-Parsley. “Je suis heureuse dans cette ville. J’y aime le mélange de l’ancien et du nouveau et de sa perpétuelle vibration”, explique la Française.
Si elle devait être classée dans un genre, ce serait le semi-abstrait. “Même si les scènes dont je m’inspire sont réelles, je les interprète librement”, détaille-t-elle. Ce n’est pas la première fois qu’elle expose à Londres, puisqu’en décembre dernier, avec un collectif d’artistes, Laurence Causse-Parsley a présenté quelques-unes de ses œuvres lors de la Winter Exhibition de la Meunier Gallery dans le sud-est de la capitale. Deux de ses tableaux viennent également d’être présentés par la Chelsea Art Society ou encore à Bermondsey lors du “British Painting II”. Mais sa réputation a depuis longtemps traversé les frontières : outre son pays d’origine, la Française a exposé son travail dans le monde entier, dont à Rome en Italie ne mars dernier, au Japon, aux Etats-Unis, en Thaïlande et même en Inde.
L’Asie lui ouvre les portes de l’art
C’est d’ailleurs à Bombay que tout a commencé en 2003. Avant de s’installer au Royaume-Uni avec son mari britannique, Laurence Causse-Parsley a vécu 10 ans en Asie. “D’aussi loin que je me souvienne, l’art a toujours fait partie de ma vie”, confie-t-elle, “je ne me rappelle pas d’une fois où je n’ai pas peint ou bricolé quelque chose”. La Française reconnaît avoir été à bonne école, avec un grand-père ingénieur mais peintre à ses heures perdues et un père architecte. “J’habitais Nice et nous vivions près du musée Chagall et près des Arènes”, précise-t-elle.
Pourtant, elle se lancera dans des études des sciences politiques, elle obtiendra d’ailleurs son diplôme à l’université de Nottingham. Puis, elle travaillera dans le marketing avant finalement de se consacrer à sa peinture lors de son expatriation en Asie. “J’ai eu la chance de ne plus avoir à travailler, les enfants étaient à l’école, on avait de la place à la maison. C’est un ensemble de circonstances qui m’a finalement permis de me lancer professionnellement”. Depuis près de cinq ans, les choses se sont accélérées pour le plus grand plaisir de Laurence Causse-Parsley.
En novembre, la Française est invitée à Paris à participer à une nouvelle exposition. Et à chaque fois qu’elle présente son travail, elle espère créer une émotion chez le public. “L’objectif de l’art est de ne pas laisser indifférent”, résume-t-elle. Les visiteurs londoniens seront juges, ses tableaux seront visibles à la Brompton Chapel jusqu’au dimanche 23 juin.