Ils sont français et participent à leur premier marathon… à Londres

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Photo : Stephen Craven

Ils feront partie des plus de 40.000 coureurs qui chausseront les baskets dimanche 28 avril pour tenter de boucler le célèbre marathon de Londres. C’est à 10am que Jean-Louis Poisson et Nicolas Dumez s’élanceront pour un parcours de 42.125 kilomètres à travers la capitale anglaise. Un défi de taille, puisque c’est le tout premier auquel vont participer ces deux Français qui espèrent bien le relever chacun à sa manière.
“Courir dans les différents coins touristiques de Londres, ça m’a l’air intéressant. On m’a dit beaucoup de bien pour ce qui est de l’ambiance, j’ai hâte de voir ça”. Jean-Louis Poisson est prêt pour sa première grande expérience de runner. Pourtant, le chercheur installé dans le nord de Londres depuis six ans ne pensait pas un jour participer à ce marathon. Adepte de la course à pied depuis juillet 2016 – tout est parti d’un pari avec des amis -, le jeune homme a découvert l’ambiance d’un marathon à Dublin en octobre 2017. Non pas comme participant, mais comme supporteur. “J’étais blessé à la cheville suite à un accident de trampoline et j’avais accompagné des amis qui y couraient. J’ai pu constater l’ambiance et c’est vraiment à cet instant que je me suis dit que je souhaitais vraiment faire partie de cette aventure”, raconte le Français.
Ce “rêve inatteignable” s’est finalement concrétisé, d’abord avec le semi-marathon de Kingston Upon Thames en août 2018 réalisé en moins de deux heures grâce à un entraînement intensif de trois mois. Jean-Louis Poisson se dit alors que participer à un marathon est possible. Malgré l’enchaînement de blessures dont une au talon d’Achille, le Français continue à s’entraîner tout en suivant les conseils d’un physiothérapeute. Pour corriger sa posture, il doit porter des semelles qui l’obligent à totalement repenser sa façon de courir. “C’était un peu comme devoir réapprendre à courir tout en sachant qu’il ne me restait que deux mois pour être prêt. Pour couronner le tout, j’ai maintenant l’impression d’avoir trop corrigé mes foulées de course et ce sont maintenant les ligaments du côté du pied qui sont fatigués”, lance le jeune homme à quelques jours du grand rendez-vous. “Pour ainsi dire, je ne me sens pas 100% confiant sur mes chances de finir le marathon”, confesse-t-il.
Mais il ira quand même, lui qui a eu la chance d’être tiré au sort pour un dossard. Si Jean-Louis Poisson s’était fixé l’objectif de boucler le marathon en 4h15-4h20, il pense que finir les 42 kilomètres est plus raisonnable en 5 heures. “Avec l’enchaînement de mes blessures, mes attentes se sont considérablement réduites. Je souhaiterais avant tout finir et profiter à fond de mon premier marathon. Mais me connaissant, je vais certainement essayer de me surpasser”, lâche-t-il encore confiant, lui qui a suivi un régime spécial pour “sécher” avant le grand départ. Mais le stress est déjà là. Heureusement, le Français va pouvoir compter sur ses soutiens, dont son père qui vient exprès à Londres pour l’encourager. “Des amis devraient également être présents”. Après la finish line, ils iront certainement tous boire un verre mérité au pub.
Finir autour d’une bonne bière, c’est aussi le souhait de Nicolas Dumez. Ce Français sera aussi sur la ligne de départ dimanche 28 avril. Alors qu’il vient à peine de poser le pied dans la capitale anglaise, le jeune homme va enfiler ses baskets pour un tel événement pour la première fois. “C’est un vrai défi pour moi”, reconnaît-il, expliquant qu’il est plus à l’aise dans l’eau que sur le bitume. “D’habitude, je suis plutôt adepte du surf mais j’ai voulu m’essayer au marathon”, ajoute-t-il. Pour ce challenge sportif, il avoue qu’il n’a pas suivi de régime particulier, mais il s’est entraîné de manière régulière et plutôt intensive avec deux sorties running par semaine.
Côté performance, Nicolas Dumez ne se met pas trop la pression. “Je vais seulement essayer de ne pas finir dernier”, plaisante celui dont le travail lui prend beaucoup de temps puisqu’il fait de nombreux allers-retours entre la France et la capitale anglaise. D’ailleurs s’il avait un conseil à donner à des futurs participants du marathon de Londres ou d’ailleurs, ce serait “de ne pas trop se prendre la tête mais de s’entraîner un peu avant, par exemple au moins un ou deux mois avant et assez régulièrement”. Le jeune homme espère en tous cas que l’ambiance sera bonne sur le parcours. “Mais bon, les Anglais sont bien connus pour leur esprit festif”, conclut-il.

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