Brexit : dans les coulisses des négociations avec Michel Barnier

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Crédit : Flickr/Toms Norde

“Ce qui est parfois difficile à comprendre du côté des Britanniques, c’est que nous ne voulons pas transiger et compromettre ce que nous sommes. C’est leur choix de quitter (l’Union Européenne). C’est en ces mots que Michel Barnier débute son interview, la seule qu’il a pour le moment accordée. Pour cette première déclaration, le négociateur en chef de l’UE a choisi Vice News, un web média américain.
Le reportage vidéo de huit minutes suit le Français, “voix des 27 pays dans cette négociation sur le Brexit”, entre Bruxelles et le reste de l’Union Européenne. Il y est décrit comme un homme à la poigne de fer, montrant “un talent à “troller” les Britanniques”. Fan de Winston Churchill, ancien premier ministre du Royaume-Uni adoré en son pays, Michel Barnier n’hésite pas en effet à lancer, taquin : “(Il) était très européen”.
Sur le Brexit, il explique, en français, que les négociations ne concernent pas seulement les officiels de Londres et Bruxelles, mais aussi “les populations, les entreprises et toutes les parties prenantes. C’est pourquoi ces négociations ne peuvent pas être gardées secrètes”. Michel Barnier martèle les mêmes phrases, explique le reportage, avant de préciser que c’est une stratégie assumée du Français, ancien ministre des Affaires étrangères entre 2004 et 2005.
Ce dernier y parle aussi de l’avancée des négociations, qui tient dans un document de plusieurs pages et considéré pour l’heure comme un simple “brouillon”. “75% (du texte) est dans le vert, mais il reste 25%, c’est là qu’il y a le plus difficile, qu’il y a le plus de risques”. Et il prévient : “S’il n’y a pas d’accord, il n’y aura pas de transition et ça, c’est le “cliff edge” (être au bord du gouffre, NDLR) et beaucoup de problèmes pour tout le monde”.
Le reportage raconte également que Michel Barnier doit non seulement faire face au Royaume-Uni mais aussi aux 27 autres pays de l’Union européenne, à qui il rend des comptes toutes les semaines. “Il faut que nous restions unis et clairs sur nos objectifs et nos principes”, explique celui qui est décrit comme un des favoris pour occuper le poste de président de l’UE en 2019.


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