Après la housse de parapluie innovante, la marque française Beau Nuage lance le sac intelligent

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Beau Nuage

Ils s’appellent Antoine Gros et Aurélien Rinaldi et ont respectivement 27 et 25 ans. Les deux Français se sont rencontrés alors qu’ils étaient étudiants en mathématiques à King’s College à Londres. Ensemble, ils ont lancé la marque Beau Nuage, qui développe et produit des parapluies et accessoires de pluie innovants.

Tout se décide un jour de pluie

L’histoire commence il y a plus de trois ans, en nombre 2014. Un jour de pluie, on s’est retrouvé pour aller manger un burger à Covent Garden. Quand on est arrivé dans le restaurant, on avait nos parapluies mouillés à la main, c’était, comme pour tout le monde, la galère”, raconte Aurélien Rinaldi.
Entre deux bouchées, les deux amis entament alors une réflexion : “On s’est demandé pourquoi un parapluie qui sèche tout seul n’existait pas. Avec Antoine, on s’est alors dit qu’il y avait quelque chose à faire pour régler ces problèmes de parapluie mouillé qu’on oublie ou perd souvent quand on le laisse à l’entrée d’un magasin ou d’un restaurant”. 
La plaisanterie finit par devenir un projet. En parallèle de leurs études, les deux Français mettent alors sur papier leurs idées, qui se transforment peu à peu en business plan. “Au bout de huit mois de travail, on est allé voir des banques en France. La BNP nous a dit oui avec le soutien de la Banque Publique d’Investissement”. Antoine Gros et Aurélien Rinaldi sont alors prêts à se lancer.

Une housse innovante et brevetée

Pendant un an, ils travaillent leur projet de A à Z. Création de prototypes, visites d’usines et d’artisans, démarchage de magasins, conseils auprès d’avocats spécialisés dans la propriété intellectuelle… En septembre 2016, les deux associés lancent leur marque Beau Nuage avec, comme produit phare, leur parapluie “esthétique et pratique” avec housse séchante brevetée. “A l’intérieur, il y a des micro-fibres ultra-absorbantes. Il suffit de mettre le parapluie dedans, et on peut glisser le tout dans sa poche ou son sac sans avoir peur de mouiller ses affaires”, détaille Aurélien Rinaldi, qui assure qu’il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études en ingénierie pour lancer une idée et la concrétiser. “Le plus important, c’est de se pencher vraiment sur son sujet et de s’entourer des gens du métier”
pochette Beau NuageLe produit est d’abord lancé sur le marché français. “Cela a très bien fonctionné. Je pense que c’est un concept que les gens comprennent”. Après l’Hexagone, Antoine Gros et Aurélien Rinaldi ont misé sur la Belgique. “On a aussi développé la gamme, et on continue de le faire, avec d’autres couleurs”. Pour cela, ils suivent avec attention les dernières tendances mode. 6.000 pièces en moyenne sont proposées à chaque collection. 

Après la France et la Belgique, l’Angleterre

En septembre 2017, Beau Nuage revient aux sources pour conquérir le marché anglais. Car où de mieux que l’Angleterre pour installer une marque de parapluie et d’accessoires de pluie ? Antoine Gros reste à Paris pour gérer l’équipe française tandis qu’Aurélien Rinaldi, lui, s’installe à Londres dans des locaux prêtés par son ancienne université, King’s College. 
Beau Nuage se veut être une marque de parapluie mais pas seulement. “On souhaitait diversifier notre offre”, commente le Français. C’est pourquoi, les associés proposent aujourd’hui des accessoires de pluie. Le petit dernier, lancé en mars, un sac à dos vegan (autrement dit du faux cuir, NDLR), waterproof et dont l’ouverture se fait sur la partie dorsale, afin d’éviter les vols. “Autant pour les parapluies, il était impossible de faire de la fabrication “made in France”, car il n’existe plus d’usines d’armatures dans le pays, mais pour les sacs à dos, la conception et la réalisation est 100% française”, assure Aurélien Rinaldi.

sac Beau NuageLe “made in France” en tête de gondole

Les Français jouent dorénavant à fond la carte du “made in France”, qui a encore une vraie signification à travers le monde. “Certes, le coût unitiare est plus élevé et il y a un risque avec la concurrence asiatique, mais c’est un savoir-faire, une qualité, et surtout plus de flexibilité avec les usines”
D’autres produits vont suivre comme des imperméables ou encore des bottes de pluie. “En moyenne, il nous faut huit mois de travail pour chaque accessoire”. Beau Nuage fonctionne plutôt bien jusqu’à présent et les associés réfléchissent à se lancer sur d’autres marchés. “Nous sommes présents dans des boutiques à Boston aux Etats-Unis et au Japon. Pour le moment, on se consacre aux marchés français et anglais, mais on regarde à développer sur les pays limitrophes, comme l’Ecosse, l’Irlande ou encore la Scandinavie”, confie Aurélien Rinaldi.

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