Benjamin Griveaux : "Chaque ministère se prépare aux impacts du Brexit"

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Benjamin Griveaux, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement, était l’invité dimanche 2 septembre de l’émission d’Europe 1, Le Grand Rendez-Vous. Interrogé sur les futures élections européennes en mai 2019 – “probablement les plus importantes depuis la création de l’Union”, comme il l’a suggéré – il a glissé quelques mots sur la prochaine sortie du Royaume-Uni de l’UE. “Vous aviez tous ceux qui défendaient le Brexit en expliquant que c’était la meilleure chose pour le peuple britannique, qui aujourd’hui connaît une baisse de salaire, des délocalisations et un pays qui est en train de réaliser que sortir de l’Union européenne c’est aller à l’envers du sens de l’Histoire”, a estimé Benjamin Griveaux.
Le porte-parole du gouvernement a confié par ailleurs qu’Edouard Philippe avait chargé chacun de ses ministres de “préparer les impacts qu’aurait le Brexit sur les différents champs ministériels”. Parmi les exemples concrets des éventuels changements à prévoir, Benjamin Griveaux a cité les difficultés aux frontières. “Si demain nous rétablissons les douanes de manière ferme entre la Grande-Bretagne et la France, vous aurez 27 kilomètres de bouchons quotidiens parce que deux minutes d’inspection seront nécessaires par camion”. Avant d’ajouter : “Et qu’est-ce qui se passera pour la centaine de milliers de Français qui vit à Londres ? Et inversement pour les Britanniques qui vivent en France ? En termes de passeport financier, auront-ils les mêmes droits ? Auront-ils droit à la sécurité sociale dans les mêmes conditions ? Cela implique énormément de choses”.
Le secrétaire d’Etat a alors prévenu : “Ceux qui jouent avec l’Europe, qui prennent le chemin facile en expliquant que tout ce qui va mal c’est la faute de Bruxelles et que ce qui va bien serait grâce à eux, sont de parfaits irresponsables. C’est ce combat-là qui sera celui de l’élection de mai, qui sera sans doute historique”. 
De toute façon pour Benjamin Griveaux, le Royaume-Uni n’est pas un exemple à suivre pour les potentiels Etats qui seraient eux aussi tentés par une sortie de l’UE.(La Grande-Bretagne) n’était pas membre de la zone de l’euro, alors vous imaginez les difficultés des pays membres à se replier sur leurs frontières nationales. Ce n’est pas une bonne réponse. Comment voulez-vous que nous luttions face à la Chine, aux Etats-Unis qui font des politiques de puissance totalement assumées d’un point de vue commercial et géopolitique ?  Comment voulez-vous qu’on puisse y répondre si ce n’est dans un ensemble européen ?”.

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