Après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les passagers d’Eurostar pourraient faire face à des files d’attente à Paris. En cause ? Le Brexit qui impliquera forcément des renforcements des contrôles à l’arrivée dans la capitale française.
La SNCF vient en effet d’annoncer début juillet des projets de réaménagement de la Gare du Nord à Paris, affirmant que cela avait pour but de répondre aux “défis du renforcement des contrôles frontaliers dus au Brexit”. Un accord spécial, le Traité du Touquet, permet actuellement aux deux pays d’effectuer des vérifications de passeport simplement lorsque les passagers montent à bord du train. Autrement dit, ils peuvent sortir directement de la gare sans attendre. Mais l’avenir de cet accord devient aujourd’hui incertain, vu que les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne peinent à avancer.
“Avec le Brexit, le trafic vers la Grande-Bretagne ne va pas ralentir. Il va plutôt augmenter, de 50% d’ici 2030”, prévoit Guillaume Pepy, patron de la SNCF. Le terminal transmanche – qui accueille actuellement les Eurostar pour Londres, en attendant d’éventuels concurrents -, va donc être agrandi pour permettre ces nouveaux contrôles douaniers à l’arrivée en Gare du Nord.
Plus globalement, la superficie de la gare doit passer de 36.000 à 110.000 mètres carré. Le projet, estimé à 600 millions d’euros, doit être achevé en juin 2023, juste avant la Coupe du monde de rugby de 2023 et un an avant les jeux Olympiques de 2024.
Les voyageurs pourraient par ailleurs déjà faire face à des contrôles supplémentaires à mesure que le Royaume-Uni quittera l’union douanière, tandis que l’Union Européenne prévoit de forcer les voyageurs du Royaume-Uni à demander une autorisation de voyage à l’avance, ce qui devrait engendrer pour eux des frais supplémentaires.
