Les "Parcours Napoléon" dévoilent les liens profonds qui unissent l'empereur français et le Royaume-Uni

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Il ne s’était jamais vraiment intéressé au destin de Napoléon jusque-là. Mais à l’approche du bicentenaire de la mort de ce personnage historique français, mort en territoire anglais, Thomas Ménard, à la tête de la fondation culturelle francophone de Londres, a décidé de se pencher sur les relations qu’ont entretenu l’empereur français et les Britanniques. “Dès sa création, l’ambition de la fondation était de jeter des ponts entre les deux rives de la Manche, donc parler de Napoléon et des Britanniques, cela allait finalement de soi”, explique-t-il. 
Cela lui aura pris plus de 6 mois de travail au total. Mais Thomas Ménard est content du résultat. Sur le site de sa fondation, le Français de Londres a mis en ligne ce qu’il appelle les “Parcours Napoléon”, regroupant ainsi une vingtaine de sites ayant un rapport plus ou moins direct avec l’épopée napoléonienne, dont évidemment Trafalgar Square, mais aussi des lieux plus méconnus comme l’Abbaye de Westminster.

Des parcours à Londres mais aussi à Windsor

S’il a occulté volontairement les grands musées londoniens dans ses parcours, il explique que “la plupart d’entre eux méritent (quand même) un détour puisqu’ils conservent de nombreuses œuvres d’art et de nombreux objets ayant un rapport avec Napoléon Ier”. Le Français cite par exemple la pierre de Rosette au British Museum, des tableaux de Turner à la Tate Britain ou des artefacts au National Maritime Museum de Greenwich. Mais Thomas Ménard ne s’est pas arrêté seulement à Londres, il a poussé ses parcours jusqu’au château de Windsor, où il embarque le visiteur au cœur de la Waterloo Chamber.

Thomas Menard
Thomas Ménard crée la fondation culturelle francophone de Londres

Thomas Ménard a beaucoup lu mais aussi fait des recherches sur internet pour compiler le maximum d’informations. “Le plus long a été la rédaction, mais aussi les prises de contact avec les différentes institutions concernées, même si certaines, comme les collections royales, ont été très réactives”. Il a aussi mené des entretiens avec des personnalités tel que le directeur du British Napoleonic Bicentenary Trust, une association caritative créée par le gouvernement de Saint-Hélène, là même où Napoléon est mort, alors en exil, le 5 mai 1821. “J’ai aussi demandé à interviewer le directeur des Domaines nationaux de Sainte-Hélène”, confie-t-il. Il attend encore l’autorisation de l’ambassadeur de France au Cap.  

Napoléon, objet de fascination des Anglais

Le Français espère que son travail intéressera autant ses compatriotes installés de ce côté de la Manche, que les Britanniques eux-mêmes. D’ailleurs, une version anglaise des Parcours Napoléon est aussi disponible sur le site de la fondation francophone culturelle de Londres. “Napoléon était le principal ennemi des Anglais”, rappelle Thomas Ménard, “car chacun portait une conception du monde complètement antagoniste”. L’empereur rêvant d’asseoir son pouvoir par la conquête de territoires, les Britanniques, habitants d’une “nation de boutiquiers”, préférant le commerce. Le premier nuisant alors avec ses guerres aux intérêts commerciaux des seconds. C’est ainsi que la relation entre les deux a fini par une lutte armée, pas forcément frontale, comme l’explique Thomas Ménard, mais par pays interposés. “Le Royaume-Uni finançait des puissances européennes pour combattre Napoléon”
L’empereur de France a ainsi fasciné et continue de fasciner les Anglais, lui qui n’a jamais lâché ses ambitions, même lors de son premier exil. “Il y a avait aussi l’opposition libérale britannique de l’époque qui soutenait Napoléon, car il avait cette image de grand réformateur”, complète Thomas Ménard. Ses valeurs patriotiques et ses différents succès auront fini de forger son aura. “Il est parti de quasiment rien. Sa famille, de petite noblesse, n’avait pas beaucoup d’argent. Il a fui la Corse pour finir empereur de France et maître de l’Europe”, ajoute-t-il. L’historien de formation espère donc que ses Parcours Napoléon pourront un peu plus éclairer le public sur ce personnage qui fait autant partie de l’Histoire française que britannique. 

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