Chelsea Crêperie lance une opération de solidarité pour les personnes sans-abri

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Daria Simanovich devant Chelsea Crêperie

“C’est pour nous une manière de redonner aux autres, car on estime avoir eu de la chance”, explique Daria Simanovich. A la tête de Chelsea Crêperie, qu’elle a ouvert avec son mari François Popon il y a trois ans dans l’ouest de Londres, la Londonienne ne voulait pas rester les bras croisés pendant cette pandémie.
Après avoir offert en soutien, lors du premier confinement, plus de 600 crêpes au personnel médical du Chelsea and Westminster Hospital, situé juste en face de son établissement, la patronne et son équipe viennent de lancer une nouvelle action de solidarité, baptisée Buy One, Give One. “En achetant une paire de chaussettes, une autre vous sera donnée et vous pourrez ainsi l’offrir à une personne sans domicile fixe”, détaille Daria Simanovich, “l’idée est, qu’en ces temps compliqués, chacun puisse répandre un peu de gentillesse et de bienveillance”. 
La crêperie avait déjà testé le concept en décembre dernier, avant Noël. Et l’opération a été un succès, c’est pourquoi il a été décidé de la relancer pendant la durée hivernale. “C’est normal que nous faisions ce genre d’actions, car nous avons la chance d’être encore ouverts”, souligne Daria Simanovich. La patronne reconnaît que, même si la situation est compliquée pour la restauration, elle se dit contente d’avoir pu continuer son activité. “Je pense à toutes ces personnes qui ont perdu leur travail ou qui sont en chômage partiel, certaines ont même dû quitter Londres ou le Royaume-Uni. D’autres ont tout perdu et se retrouvent dans la rue”, se désole-t-elle. C’est dans ce sens, qu’elle a pensé à mener cette action de solidarité. 

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Daria Simanovich (au centre) avec une partie de son équipe de Chelsea Crêperie

A Chelsea Crêperie, les choses ont plutôt bien tourné, les 6 salariés ont été maintenus à leur poste, malgré une activité fluctuante due aux différentes mesures restrictives et confinements. Daria Simanovich l’explique par le fait que l’établissement est situé dans un quartier où les habitants soutiennent le commerce de proximité. “Si on était à Canary Wharf ou dans la City, les choses ne seraient pas pareilles. Les gens, dont certains travaillaient d’ailleurs dans ces quartiers, le font maintenant depuis chez eux. On a donc plus de clients potentiels, qui n’ont pas beaucoup de temps pour cuisiner, qui veulent quelque chose de rapide et de bon ou qui souhaitent faire plaisir à leurs enfants, eux aussi à la maison”, analyse-t-elle. 
La présence de la crêperie sur des plateformes de livraison joue aussi beaucoup dans le maintien de l’activité. “Cela marche plutôt bien”. L’établissement s’est aussi transformé en petite épicerie, vendant des produits français mais aussi du vin. Il peut aussi compter sur la clientèle venant de l’hôpital. “On a des médecins et des infirmiers qui achètent en take away”, ajoute Daria Simanovich. Cela ne l’empêche pas par ailleurs de continuer à soutenir le personnel médical avec des distributions gratuites de crêpes, comme il y a quelques jours, pour le service des urgences. 
Avec l’arrivée de la Chandeleur et du Pancake Day, Chelsea Crêperie espère aussi booster davantage ses ventes. “Ce sera triste cette année, car les gens ne pourront pas venir manger sur place”, reconnaît Daria Simanovich, “mais on va essayer de rendre ces deux journées aussi joyeuses que possible, en proposant des offres spéciales”. 

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