Je suis un(e) Français(e) du Royaume-Uni, à quelles conditions puis-je rentrer en France ?

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Crédit : Shutterstock / Tommy Larey

“Savez-vous si on peut faire un aller retour à Paris en Eurostar ? Par exemple: rentrer à Paris à partir du 11 mai, et revenir ensuite à londres quelques jours plus tard. C’est autorisé en tant que résident français ? faut-il une attestation particulière ?”, se demande Jo Mirgon. Alors que le déconfinement progressif est en cours de l’autre côté de la Manche depuis lundi 11 mai, de nombreux Français du Royaume-Uni se posent la questions des conditions d’un possible retour sur le sol hexagonal.
Les frontières restent ouvertes entre les deux pays
Si la France a décidé de fermer ses frontières “avec les pays non européens”, comme l’a précisé Emmanuel Macron dans son allocution télévisée du lundi 13 avril, celles avec le Royaume-Uni demeurent ouvertes. Les liaisons entre les deux pays sont donc maintenues.
Une attestation de déplacement international dérogatoire à remplir

Depuis lundi 6 avril, les personnes souhaitant se rendre ou transiter sur le territoire français (métropole et outre-mer) doivent être munis d’une attestation dite “de déplacement international dérogatoire”. Elle devra être présentée, au format papier ou numérique, lors du passage à la douane.
Comme le précise le site de l’Ambassade de France au Royaume-Uni, les ressortissants de nationalité française n’ont pas à justifier leur déplacement, a contrario des citoyens de pays tiers ou de l’Union européen (et pays assimilés comme la Suisse par exemple). Ces derniers devront présenter les pièces justificatives démontrant le statut invoqué, à savoir prouver entre autres que leur résidence principale se situe en France, ou qu’ils sont travailleurs frontaliers, ou encore qu’ils sont professionnels de santé et que leur déplacement est lié à la lutte contre le COVID-19…

Pour se déplacer en France, il faut justifier de motifs impérieux 
Une fois en France, les personnes seront soumises à la réglementation sur la circulation limitée à un rayon de 100 kilomètres (à vol d’oiseau). Au-delà, il leur faudra justifier (en plus de l’attestation à présenter) d’un motif impérieux, soit d’ordre professionnel soit familial. Pour le premier point, un contrat de travail pourra être une pièce justificative suffisante. Sur le second, rejoindre sa résidence secondaire n’est pas un motif valable. En revanche, cela peut concerner “des déplacements dont la nécessité ne saurait être remise en cause (blessures d’un proche, accompagnement d’une personne vulnérable ou non autonome, décès, maison en péril…)”, selon le chat de la police nationale ou encorela garde, la visite ou la poursuite de la scolarité d’un enfant”, après les précision du ministre de l’Intérieur français Christophe Castaner lors de son point presse du jeudi 7 mai.

Porter un masque
Certains transporteurs obligent dorénavant les voyageurs à porter un masque. C’est le cas d’Eurostar qui a mis en place la mesure depuis lundi 4 mai ou encore d’Air France qui demande à ses usagers depuis le 11 mai : “À compter du 11 mai, le port du masque est obligatoire à bord de nos avions. Nous vous recommandons de prévoir plusieurs masques pour votre confort de voyage. Par ailleurs, le contrôle de température corporelle est déployé progressivement sur tous nos vols, pour tous les passagers”, écrit la compagnie aérienne sur son site.
A l’arrivée en France, le port du masque est obligatoire dans les transports en commun. Comme le précise le site de l’Ambassade de France au Royaume-Uni, “en Île de France, aux heures de pointe (6h30-9h00/ 16h00-19h00), l’accès aux transports en commun est réservé aux personnes munies d’une attestation de déplacement de leur employeur ou se déplaçant pour motifs impérieux (scolaires, raisons médicales…). Les déplacements en dehors de ces créneaux horaires ne font l’objet d’aucune restriction. Tout contrevenant s’expose à une amende de 135 €”.
Pas de quarantaine… pour le moment
Le gouvernement français a annoncé samedi 2 mai la mise en place d’une quarantaine et d’un isolement pour les voyageurs venant de l’étranger, sauf pour “les personnes en provenance de l’espace européen (Union européenne, Schengen et Royaume-Uni)”. Cependant le ministre de la Santé, Olivier Véran, n’a pas écarté la possibilité de revenir sur cette décision, comme le rapporte le quotidien Le Monde : “Peut-être serons-nous amenés, si la situation épidémique était incontrôlée dans l’un des pays de l’espace Schengen – ce que je ne souhaite pas, à l’heure actuelle, la situation étant plutôt sur la voie du contrôle grâce au confinement dans la plupart des pays européens – à adopter des restrictions. C’est le bon sens scientifique, médical, français”.

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