30 juin 2019 ou 31 mars 2020, Londres et Bruxelles en désaccord sur la nouvelle date du Brexit

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A une semaine du premier sursis qui avait été accordé au pays, Theresa May a sollicité une nouvelle fois l’Union européenne pour demander à nouveau un report du Brexit. La Première ministre a en effet écrit vendredi 5 avril au président du Conseil européen pour reculer la date au 30 juin prochain. Mais l’UE penche plutôt pour une extension d’une année supplémentaire.
Le pays doit actuellement quitter l’UE le 12 avril et, à ce jour, aucun accord de retrait ni autre alternative n’a été approuvé par les députés. Dans sa lettre, Theresa May a expliqué que “l’impasse ne peut être maintenue”, car elle “créait de l’incertitude et nuisait à la confiance en la politique” au Royaume-Uni. Elle a ajouté que si les négociations entre les partis avec le parti travailliste ne pouvaient pas établir “une approche unique unifiée” au Parlement britannique, les députés seraient invités à voter sur une série d’options que le gouvernement “est prêt à respecter”.
En demandant le report au 30 juin, la Première ministre sait que le pays sera tenu de participer aux prochaines élections européennes, fixées au dimanche 26 mai. Mais elle espère qu’un accord sera trouvé, et dans ce cas, précise-t-elle, “le gouvernement propose de mettre fin à ce délai”, afin que le Royaume-Uni puisse quitter l’UE avant cette date et annuler les préparatifs du scrutin.
Le président du Conseil européen, voit les choses autrement. Si pour lui, une extension du Brexit est possible, elle ne l’est que pour une durée plus longue que celle demandée par Theresa May. Donald Tusk serait plutôt favorable à un report d’une année pour une sortie officielle de l’UE au 31 mars 2020, soit une durée “raisonnable” pour permettre de vrais pourparlers. Mais si les deux parties parvenaient à se mettre d’accord sur cette nouvelle date, une clause serait ajoutée dans le contrat permettant au Royaume-Uni, en cas de validation et de ratification d’un accord au Parlement, de sortir plus tôt. “Cela semble être un bon scénario pour les deux parties, car il donne au pays toute la flexibilité nécessaire, tout en évitant la nécessité de se réunir toutes les deux semaines pour discuter sur des potentielles extensions du Brexit”, déclare le Polonais à la tête du Conseil européen. 
Mais, selon Reuters, le président français Emmanuel Macron a déjà déclaré que les discussions sur une nouvelle extension étaient “prématurées” et qu’il souhaitait avoir une idée plus claire du futur plan d’ici mardi 9 avril.

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